une bande dessinée hors les livres à La Défense

Dans la continuité de notre démarche créative interrogeant l’expérience de lecture de la bande dessinée (voir Murmures aux archives, 2021) , Sarah Ayadi, Olivier Crépin et moi avons répondu à l’appel à projet de Paris La Défense en le prenant comme un nouveau défi : créer une bande dessinée pour l’espace urbain, des récits qui se déploient le long d’une passerelle, qui seront lus par des passants en transit.

voici la video réalisée par Paris-La défense

https://www.facebook.com/100009344337634/videos/948987486133958/

Et, pour ceux qui ont envie d’en savoir plus :

Nous proposons pour le projet Altiplano une écriture tissant plusieurs récits dans un espace physique commun investi par les corps des lecteurs ; des récits dont l’écriture autant que la lecture sont étroitement déterminées par la topographie, les caractéristiques physiques et la nature du lieu.

Le dispositif que nous proposons articule trois récits, permettant de refléter la grande variété des usagers de La Défense et de leurs motivations.

Il répond aussi à l’enjeu de proposer des lectures renouvelées aux visiteurs réguliers et des lectures adaptés à différents rythmes de lecture (déplacement plus ou moins rapide), différents temps d’attention (durée d’attention limitée à un panneau ou étendue à plusieurs panneaux) :

  • Des récits qui se livrent immédiatement au lecteur pressé (grandes images, personnages identifiables de loin, typographies de grande taille), articulés à d’autres récits appelant une lecture plus attentive ;
  • Des récits appelant une continuité de lecture permettant au lecteur de suivre une histoire au fil des panneaux, juxtaposés à des histoires courtes autonomes que le lecteur peut lire en une fois sans lire l’intégralité des panneaux.

Le visiteur est ainsi invité à passer d’un rythme à un autre, d’un temps à un autre en choisissant tel ou tel aiguillage du récit 

Les deux récits principaux se déploient sur 30 cases chacun sur chaque côté de la passerelle en se croisant et en interagissant dans leurs résolutions ; ils sont ainsi liés mais peuvent être également lus de façon totalement indépendante. Par ailleurs, les péripéties de ces deux récits sont agencées de manières à être cohérentes avec la topographie de la passerelle et notamment les virages et chicanes qu’elle comporte.

Le troisième récit est composé de strips de quelques cases proposant des variations (de situations, de personnages, de lieux) sur un argument commun. Les strips de ce troisième récit sont d’un format plus réduit (cases de 15 à 20cm de haut) et s’intègrent en incrustation ou en frise dans et autour des deux premiers. Ils peuvent être vus comme des micro-évènements se déroulant à l’arrière-plan des deux premiers ; mais à l’inverse, les personnages des récits principaux peuvent aussi apparaître comme figurants dans les strips…

 

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